Le travail n’est pas seulement un moyen d’avoir des revenus. La doctrine sociale considère le travail comme un devoir, une responsabilité personnelle et une responsabilité envers le voisin. Nous devons contribuer avec notre propre travail à la fois à la vie familiale et à la vie sociale, car c’est un moyen essentiel de service mutuel. C’est un moyen d’humanisation et d’accomplissement de soi.
Le travail est un droit essentiel des personnes. C’est une bonne chose pour tout le monde et tout le monde a le droit d’avoir un emploi. C’est une injustice de priver les gens de leur droit au travail parce que cela constitue un moyen d’appauvrissement économique et une mutilation de l’être humain. Cela signifie priver les humains d’un outil nécessaire pour s’épanouir.
En même temps, le travail est une source de droits pour la personne qui travaille. La valeur de la personne est infiniment plus grande que tout autre élément de la production, qui ne sont que des choses. Ainsi, la doctrine sociale défend la primauté du travail sur le capital, principe fondamental.
Le travail humain devrait être organisé selon les critères relatifs aux droits des travailleurs et à ceux de leurs familles. Et aussi les conditions dans lesquelles ce travail est fait et, en fait, l’ensemble de l’économie. La doctrine sociale met en avant comme droits fondamentaux des personnes dans le travail:
- Droit au travail et droit à une rémunération équitable.
- Droit à des conditions de travail dignes et droit à un environnement de travail sûr
- Droit de sauvegarder sa personnalité
- Droit à la récréation
- Droit de se rencontrer et de s’associer
- Droit aux avantages sociaux
- Droit à la négociation collective des conditions de travail et droit de grève
- Droit de participer à la propriété de l’entreprise
- Droit de participer à l’organisation du travail
Ces droits sont liés à une responsabilité: personnelle, sociale et pour l’État.
Dans notre société, le travail n’est pas considéré ni organisé à travers cette perspective. Et pour cette raison, la doctrine sociale critique la situation actuelle du travail qui se résume ainsi:
La principale erreur du capitalisme a été de transformer le travail en une marchandise. Cette erreur provient d’une vision du monde présidée par le matérialisme économiste qui évite les fondements éthiques et les objectifs éthiques d’une économie au service de l’homme.
Quand le travail est reduit à une marchandise, ce qui est un principe de vie devient à la fois un mécanisme de lutte et de déshumanisation.
Les valeurs sont inversées, de sorte que la valeur des personnes faisant l’objet du travail a été dégradée. La dignité du travail a été violée.
Cette violation provoque une aliénation sur les êtres humains et l’existence de personnes pauvres. Les personnes démunies existent souvent à la suite d’une exploitation aux leur lieu de travail ou d’une exclusion sur le travail.
Cette dégradation a amené dès le début du capitalisme la résistance des travailleurs à être traités comme des outils. Il s’est historiquement manifesté comme un affrontement entre le travail et le capital.
Ce conflit se poursuit de nos jours et se manifeste par l’implantation progressive d’un modèle de travail caractérisé par un taux de chômage structurel élevé et une extension de la précarité de l’emploi.
Si nous voulons dépasser ce conflit, il n’ya qu’un seul moyen: reconnaître la primauté des gens sur les choses, la primauté du travail sur le capital.
DSE phrase
Lorsqu’il s’agit d’établir une politique du travail éthiquement correcte (…), une politique est correcte lorsque les droits objectifs du travailleur sont pleinement respectés.
S. Jean Paul II, Laborem exercens n.17
Agir
Que pouvons-nous faire pour défendre à la fois la dignité et les droits fondamentaux de la personne au travail?
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